[Day 1/SR III] Première destination

Quand Renji s'était réveillé sur l'île, il avait compris que ce jeu n'était pas tous à fait classique et que les candidats ne pourraient pas revenir sur leur inscription. Après qu'un scientifique nommé Alfred eut expliqué en quoi consistait le jeu, tous les participants s'étaient retrouvés répartis dans des groupes de 3. Il y avait parmi ces derniers des visage qu'il connaissait, mais le groupe auquel il allait appartenir était constitué de 2 humaines qu'il n'avait jamais vu. Il avait seulement appris leur nom quand le scientifique avait annoncé la composition des équipes : Ayame Mizuki et Sawatari Mitsune.

Une fois le règlement exposé et les équipes formées, tous avaient dû monter dans des hélicoptères qui partirent dans des directions différentes. Durant le trajet, le silence de l'île n'était troublé que par le bruit des rotors des hélicoptères. Renji profitait du trajet pour observer ses 2 coéquipières et fut ravi de voir que malgré le lieu inconnu vers lequel ils se dirigeaient, aucune d'entre elles ne semblait avoir peur.

Alors que Renji observait la carte fournie dans son sac, l'hélicoptère comença à ammorcer sa descente puis il atterit afin. Ils furent alors presque poussés hors de l'hélicoptère par les militaires qui les accompagnaient puis ils s'envolèrent aussi vite que possible. Désormais, le jeu avait bel et bien commencé et ils allaient être livrés à eux-mêmes. Renji prit alors la carte qui se trouvait dans son sac, et en observant le paysage et les quelques constructions environnantes, il comprit à quel endroit ils allaient devoir commencer le Survival Royal puis il remit la carte dans son sac.
Tout à coup, Renji se mit à chercher partout ce avec quoi il était venu. Après quelques minutes de recherches, il trouva enfin sa valise dans un fourré. Dans cette valise se trouvait ce quoi était le plus attaché après son zanpakuto : tous ses objets pour faire de la couture.

Soulagé de l'avoir retrouvé, il s'approcha enfin de Mitsune et Mizuki et leur adressa la parole pour la première fois :

"-Bonjour. Je m'appelle Abarai Renji et je suis shinigami, vice-capitaine de la 6ème division du Seireitei."

Il ne savait même pas si les deux humaines connaissaient les shinigamis, mais ce n'était pas le plus important à l'heure actuelle. C'est à ce moment que Renji se rendit compte qu'il n'avait même pas Zabimaru avec lui. Il serait donc dépourvu de son arme pour toute la durée du jeu. Renji sortit à nouveau sa carte et la déplia pour la monter à ses deux équipières :

" -D'après ce qu' j'ai pu observer, nous sommes ici ! dit-il en montrant l'endroit.Vous pensez que l'on devrait rester ici ou bien se déplacer ?"

Renji attendait désormais la réponse d'une des deux jeunes filles.

Avoir su que s'inscrire à un petit jeu allait possiblement lui coûter la peau, Mizuki y aurait réfléchi à deux fois avant de participer. Mais bon, il était trop tard désormais et la voilà assise dans cet hélicoptère, d'autre militaire la surveillant elle et ceux qui allaient être ses coéquipiers. Abarai Renji... styliste selon sa fiche et Sawatari Mitsune... un médecin. L'adolescente arqua un sourcil, réfléchissant encore un peu plus à la situation, le bruit sourd de l'hélicoptère s'avançant en direction de l'île comme arrière fond. Loin d'être effrayé par ce qui allait possiblement se passer une fois rendu à terre, Mizuki rangea l'enveloppe et patienta sans prononcer un seul mot tout le long du voyage. Cet Alfred était un maniaque et à l'idée de mourir d'une crise cardiaque (mort honteuse à son humble avis) Mizuki se dit que si elle était pour mourir, aussi bien que ce soit au combat. Elle combattrait le bucheron ou le chasseur si elle en aura la chance, seule personne à ses yeux ayant une quelconque chance de s'en tirer face à elle. La jeune militaire soupira en songeant au fait que si elle ne s'entendait pas bien avec son équipe, elle avait toujours la possibilité de les tuer dès le départ. Des gens en moins, deux victoires à son actif. Mais non... pas pour l'instant, ils pourraient se montrer utile à un moment ou un autre. Elle sentit une secousse, l'hélicoptère venait d'atterrir et voilà que les trois... enfin, les deux humaines et le shinigami, mettaient pied-à-terre, bousculer violemment par les militaires qui les avaient accompagnés jusqu'à maintenant.

Feuillages à perte de vue, c'était tout simplement magnifique et merveilleux pour le camouflage. Mizuki chercha des yeux le matériel avec lequel elle était venue... c'était si peu. Une grenade fumigène et un pistolet avec trois chargeurs de quatorze balles chacun. Ce qui était sur, c'est qu'elle devait en conserver au moins deux. Une pour le styliste de bas étage et une autre pour le docteur lunatique. La jeune militaire plaça son matériel autour de sa ceinture, vêtu de son habituel uniforme de l'armé. Le styliste, Abarai Renji... ou bien le dit vice-capitaine de la sixième division d'elle ne savait plus quoi semblait certains de ce qu'il avançait lorsqu'il leur montra la carte. Mizuki roula les yeux en signe de désintérêt avant de s'avancer vers lui. D'un geste froid, elle tourna la carte dans l'autre sens. Monsieur le styliste semblait ne pas savoir différencier le nord du sud. La militaire observa aux alentours encore une fois. Les arbres, les rochers, tout indiquait qu'ils se trouvaient au nord de l'île et que le village le plus proche désormais était au sud ouest. Non, ils n'avaient pas besoin de boussole, la nature était le meilleur des indicateurs dans ce genre de situation.

«Vous pensez que l'on devrait rester ici ou bien se déplacer?»

Le regard toujours aussi vide, Mizuki fixa le sol un court moment avant de bien vouloir regarder ses deux "coéquipiers" et de leur adresser la parole.

«Le choix n'est pas bien difficile. Soit on bouge et on vie, soit on reste là et on meurt d'une décharge au coeur. C'est pas madame le médecin qui pourra nous arranger ça à moins d'une opération...»

Mizuki jeta un regard en direction du médecin et de sa trousse de secours...

«Surtout qu'elle n'a pas l'équipement pour.»

Elle était froide, distante. Aucun attachement ne devait se faire entre elle et ces deux poids, mais restait quand même qu'elle devait se présenter, au risque d'être dévisager le restant de leur périple meurtrier sur cette île.

«Ayame Mizuki... militaire.»

Elle se saisit alors de sa grenage fumigène et commença à jouer avec, la lançant à une main dans les air, pour la rattraper aussitôt.

Mitsune n'était pas vraiment naïve. Mais quand il s'agissait d'une bonne collation, elle ne pouvait jamais refusé ! Voilà comment elle s'était retrouvée endormie, parce qu'elle avait mangé de la nourriture et but de la boisson offerte par des inconnus. Fichus organisateurs de jeu stupide ! Lorsqu'elle s'était réveillée, l'adolescente était tellement sonnée qu'elle ne pensa pas même un instant à piquer une crise de colère. En fait, elle garda même le silence pour écouter le dénommé 'Alfred' sans poser de questions -il avait précisé qu'il ne répondrait pas de toute manière- et plaqua ses mains sur sa bouche lorsque le scientifique annonça qu'il ne devrait rester qu'une seule personne. Une seule personne en vie.

Une fois dans l'hélicoptère, elle ouvrit l'enveloppe et lut ce qu'il y avait à savoir sur les autres. 'Ses adversaires'. Elle fut déçue de voir qu'elle n'avait ni le cuistot, ni le musicien dans son équipe, mais regarda le drôle d'homme aux cheveux rouges avec un regard plein d'espoir. Un styliste de mode ! Un styliste, un styliste, un styliste de moooooode ! D'accord. Calmons-nous et revenons-en au sentiment étrange que ressentait la jeune Mitsune, médecin de son état. Elle jeta un coup d'oeil à la carte, brèvement, mais comme elle n'avait aucun sens de l'orientation, elle risquait de se perdre. Elle haussa les épaules et attendit patiemment que l'hélicoptère se pose : ils furent alors presque lancés hors de l'appareil et la jeune fille tomba à genoux.

L'adolescente se releva précipitamment et regarda autour d'elle, serrant contre son petit corps sa trousse de premiers soins. Ses deux coéquipiers paraissaient plus sûrs d'eux que Mitsune, qui regrettait amèrement de s'être inscrite à un jeu complètement inconnu. Pourquoi n'avait-elle pas exigé les règles avant de s'inscrire ?!? La jeune fille inspira profondément puis regarda ses deux compagnons. Mizuki semblait examiner les alentours et Renji regardait une carte. Parfait, maintenant elle devait aussi se trouver une occupation constructive pour ne pas passer pour une idiote. Elle ouvrit donc sa trousse de secours et jeta un coup d'oeil à ce qu'elle possédait, ce qui pourrait éventuellement lui être utile. Oh ! Des ciseaux universel ! L'adolescente regarda ceux qui l'accompagnaient...Un coup de ciseaux dans le dos et elle serait la survivante, tiens.

« Bonjour. Je m'appelle Abarai Renji et je suis shinigami, vice-capitaine de la 6ème division du Seireitei.
- Shiniga-quoi ? », s'exclama Mitsune, mais il semblait que les autres avaient autre chose en tête que lui répondre. Lorsqu'il posa une question, la demoiselle hésita à répondre. Pour elle, il était évidemment qu'ils devaient en apprendre plus sur cette île avant de s'aventurer n'importe où.

« Le choix n'est pas bien difficile. Soit on bouge et on vit, soit on reste là et on meurt d'une décharge au coeur. C'est pas madame le médecin qui pourra nous arranger ça à moins d'une opération... »

La fataliste posa un regard sur elle.

« Surtout qu'elle n'a pas l'équipement pour. »

Elle se présenta ensuite d'une manière des plus simples et commença à jouer avec ce qui semblait être une grenade. Mais elle allait tous les faire sauter, bon sang !

« Sawatari Mitsune, médecin et accessoirement étudiante au collège de Karakura. Et vous, espèce de brute militaire ? Est-ce que vous serez en mesure de nous éviter de mourir ? J'ai avec moi le nécessaire pour vous empêcher de finir à bout de votre sang, ça devrait vous suffir ! »

La jeune fille croisa les bras, un brin énervée, attendant peut-être une réplique cinglante ou un coup de fusil en pleine tête.

« Moi je dis que nous devrions courir en rond pour augmenter notre rythme cardiaque et parler d'un plan avant de partir. », proposa Mitsune en oubliant totalement la fonction GPS de la puce.

Lorsque Renji avait posé sa question aux deux jeunes filles pour avoir leur avis sur la marche à suivre, seule l'une d'elles avait répondu et cette réponse avait été sans équivoque. En effet, la manière dont elle présentait les choses était on ne peut plus juste : si ils ne se déplaçaient pas, ils allaient recevoir une décharge électrique qui les tuerait. La situation actuelle avait perturbé Renji qui ne se souvenait plus très bien des règles énoncées précédemment.
L'autre jeune fille, Mitsune, d'après ce qu'il avait compris, avait semblé vouloir donne elle aussi son avis avant de se raviser. La jeune humaine qui avait pris la parole en premier dévoila alors quelle était son activité en se présentant à ses deux camarades :

«Ayame Mizuki... militaire.»

Sur ce elle s'empara d'un objet d'une forme étrange que Renji ne reconnut pas au premier coup d'oeil. En insistant quelque peu, il comprit que ce n'était autre qu'une grenade qu'elle semblait prendre plaisir à balancer dans tous les sens. Si elle faisait un geste maladroit, le jeu serait vite terminé pour tous les trois. Les organisateurs auront peut être du mal à retrouver tous les morceaux de leurs corps. Renji, peu confiant sur l'état psychologique de Mizuki, s'éloigna de quelques pas. Il entendit alors pour la première fois la voix de sa seconde coéquipière qui répondait à une remarque de Mizuki :

« Sawatari Mitsune, médecin et accessoirement étudiante au collège de Karakura. Et vous, espèce de brute militaire ? Est-ce que vous serez en mesure de nous éviter de mourir ? J'ai avec moi le nécessaire pour vous empêcher de finir à bout de votre sang, ça devrait vous suffir ! »

Il savait donc désormais à qui il aurait affaire dans ce jeu : un médecin et un militaire. Malgré le fait que ces deux humaines pourraient s'avérer utile dans la suite du jeu, Renji s'inquiétait de leur comportement étrange qui promettait beaucoup pour la suite du jeu.
Mitsune reprit la parole pour s'adresser à Renji et à Mizuki :

« Moi je dis que nous devrions courir en rond pour augmenter notre rythme cardiaque et parler d'un plan avant de partir. »

Renji n'en croyait pas ses oreilles ! Il n'avait jamais entendu d'idée aussi étrange que celle-là. Il s'apprêtait à en faire part de cela à Mitsune quand il apperçut quelque chose qui le surpris et lui fit vraiment mal dans son for intérieur. Heureusement qu'il s'en était rendu compte rapidement car s'il était resté avec ça plus longtemps il se serait vraiment senti mal. En effet, ce qu'il avait vu, ce n'était pas un monstre ou une bête sauvage, non pas du tout, c'était une chose encore plus horrible : un trou dans sa tenue !!!
En tant que styliste, Renji ne pouvait pas laisser passer ça.
Il reprit immédiatement son nécessaire à couture dans son sac et entreprit de recoudre le trou. C'était à l'heure actuelle ce qui importait le plus pour Renji. C'est à ce moment qu'une épaisse fumée apparut; il se retourna, ne distinguant même plus les deux filles. Malgré quelques difficultés pour s'exprimer à cause de la fumée, il arriva à s'écrier :

« -Qu'est ce qui se passe ? C'est quoi ce bordel ? »

Mizuki continuait à balancer sa merveilleuse petite grenade fumigène alors que de son côté, la petite blondinette dite, le médecin du groupe jouait les irremplaçables. Une autre étudiante de ce collège... avait-elle le droit de tuer une autre élève? Peu importe, c'était soit elle, soit cette "miss-je-sais-tout" et pas la peine d'y réfléchir longtemps, Mizuki la tuerait de sang froid dès que le moment viendra.

«...le nécessaire pour vous empêcher de finir à bout de votre sang, ça devrait vous suffir ! »

La militaire roula les yeux, finir au bout de leur sang? Comme si elle avait peur d'être blessé... c'était elle qui frapperait la première et personne d'autre.

«De vous éviter de mourir... peut-être, si vous n'êtes pas trop idiot, ça devrait aller. Comme tu as dû faire de longues études pour être médecin, j'en déduis que c'est pas ton cas...»

Elle tourna son regard vers Renji pour remarquer le trou dans sa tenue lorsque Mitsune sortit l'idée la plus... comment dire, bête et étrange, voir stupide, qu'elle n'ait jamais entendue. Tourner en rond? Mais elle faisait quoi de ces GPS? Surprise par l'idiotie de ses propos, la militaire oublia de rattraper sa grenade qui alla s'échouer sur le sol. Se penchant calmement afin de la ramasser, l'adolescente se sentit bousculer par un type paniqué... soit Renji, qui venait de remarquer ce joli petit trou dans ses vêtements. Se relevant afin d'observer la scène, Mizuki eut tout juste le temps de remarquer qu'elle avait retiré le bouchon de sa grenade et que de la fumée commençait à s'en échapper.

«Oups...»

Mizuki baissa les yeux, remarquant sa bêtise provoquée par une autre. Toujours calme, elle observait la boucane les envahir, elle et Mitsune alors que Renji, seul dans son coin à les regarder de son air ahuri tenait son petit kit de couture. Pas le temps de rester planté là à coudre et encore moins à regarder la fumée accroître. Calmement, sans même avertir, la militaire se saisit du médecin, la mettant sur sa frêle épaule et s'approcha finalement du styliste.

«Pas le moment de parler la blondinette, toi!»

Elle s'adressa à Mitsune, puis à Renji, pour finalement installé la dite "blondinette" sur les épaules du styliste. Pas question qu'elle ait à trainer un tel fardeau qui ne ferait que se plaindre. Non, elle allait laisser cette tâche à celui qui n'avait aucune utilité valable, au risque de le ralentir et de le faire se faire tuer par quelqu'un de plus rapide. Pourquoi n'avait-elle pas laissé Mitsune au sol? Mais avez-vous au moins entendu son idée? Madame risquerait de les perdre de vue et de tourner en rond pour suivre son plan.

«Suivez moi où restez là à attendre que les autres viennent vous descendre...»

La question ne se posait même pas et elle n'attendait pas de réponses de leurs parts. S'avançant dans les bois, alors que la fumée continuait à prendre de l'essor, Mizuki leur fit signe d'avancer plus vite... allez savoir s'ils la suivait ou non.

Mitsune était profondément persuadée que son idée était la meilleure du siècle : s'ils bougeaient, leur rythme cardiaque serait augmenté et ils pourraient ainsi monter un plan sans se soucier de la menace de mort qui pesait sur eux. L'adolescente regarda un moment Renji puis la militaire cinglée qui jouait avec une grenade. Quelle idiote ! Grenade que Mizuki oublia de rattrapper et qui alla s'écraser pas bien loin. Mais à quoi pensait-elle cette tête en l'air ? Cette cervelle gonflée à l'hélium ? Elle osa même répliquer puis, alors qu'elle voulait ramasser sa bombe à retardement, elle fut bousculée par ce pauvre styliste qui venait de trouver quelque chose de franchement horrible semblait-il.

« Qu'est-ce que...? », commença-t-elle, s'inquiètant de son seul coéquipier sympathique.

Elle fut alors hâpée par un nuage de fumée épaisse qui la fit tousser. Elle poussa un cri aigu qui résonna puis hurla quelque chose d'incompréhensible à l'intention de ses camarades, qui était une simple manifestation de sa colère. Sa voix mourrut dans sa gorge lorsqu'elle se sentit soulever de terre. Mitsune se retrouva sur l'épaule de Mizuki et commença à s'agiter avant de se remettre à hurler :

« Lâche-moi, espèce de brutozoïde unicellulaire fringuée comme un buisson ! POSE-MOI PAR-TERRE ! »

Elle fut installée sans ménagement sur l'épaule de Renji et se tut instantanément, épargnant ainsi au Shiniga-styliste la destruction imminente de ses tympans. Elle attendit que Mizuki s'éloigne et lorsqu'elle l'attendit leur dire quelque chose, plus loin, elle prit la parole à voix basse.

« Hoy, Abarai-kun ! J'ai un super plan, tu veux l'entendre ? », chuchota-t-elle. Elle n'attendit pas de réponse et continua aussitôt. « Que dirais-tu de piquer l'arme de Brutusia-san dès la prochaine destination ? On aurait qu'à lui mettre une balle entre les deux yeux, ensuite on balance son corps dans un bosquet puis tu me fabriques une jolie robe vert pomme. Après, on s'organise pour rencontrer un autre groupe, on leur dit que nous sommes de pauvres vacanciers égarés et on demande le chemin. Éblouis par ma kawaiitude et par ton don en couture, ils s'approchent pour nous aider et nous on leur tire dessus avant qu'ils aient eu le temps de faire quoi que ce soit ! On continue comme ça jusqu'à ce qu'il ne reste que nous deux et alors tu... » Elle se tut et reprit. « Rendu là, on verra. »

La jeune fille avait failli dire "Et alors tu te sacrifies pour mes beaux yeux", mais ce n'était sans doute pas la meilleure façon de l'embarquer dans son plan. De toute façon, s'il ne voulait pas se sacrifier pour elle, elle l'achèverait d'un coup de ciseaux pendant son sommeil. Elle serait ainsi la dernière survivante et pourrait quitter cette île maudite.

« Hoy, ~~Brutu~~ Ayame-san ? Qu'est-ce que je fais si j'ai faim ? », cria Mitsune, reposant mollement sur l'épaule de Renji comme une poupée de chiffon.

Lorsque la grenade avait été lachée par Mizuki, le doute de Renji s'était dissipé quand il avait compris que ce n'était qu'une grenade fumigène. La réaction de la jeune humaine évéit été relativement calme, malgré la situation dans laquelle ils se trouvaient. Elle n'avait commenté celà qu'avec un simple "oups" innocent et irréel. Malgré cette apparente décontraction, elle s'empressa cependant de prendre les choses en main. La première "chose" dont elle s'empara fut d'ailleurs leur coéquipière médecin qui avait des idées étranges.

Elle la posa brusquement sur son épaule, ne s'occupant en aucune façon de ses protestations, et Renji commença à se demander ce qu'elle allait faire. Peut-être allait-elle la pendre par les pieds à un arbre pour attirer les bêtes sauvages, ceci afin qu'ils aient de la nourriture pour s'alimenter ? Il comprit alors ce qu'elle voulait faire quand elle lui installa Mitsune sur ses propres épaules. Renji se retrouvait désormais avec la jeune humaine sur l'épaule. Il n'avait même pas eu le temps de recoudre le trou qui se trouvait sur ses vêtements ! Mizuki, poursuivant sur sa lancée s'adressa à ses deux coéquipiers :

«Suivez moi où restez là à attendre que les autres viennent vous descendre...»

La question ne se posait pas pour Renji. La fumée qui se dégageait de leur emplacement actuel les mettait en danger. Mizuki avait déjà pris quelques pas d'avance et Renji ne voulait pas forcément risquer de se perdre seul avec Mitsune sur cette île. Il s'engagea sur les pas de la militaire et entendit alors celle qui occupait son épaule qui s'adressait à lui. Elle lui exposa ce qui s'apparentait à un complot destiné à tuer Mizuki. Peut être faudrait-il qu'ils en passent par là afin de gagner le jeu mais ils n'en étaient pas encore là. Le shinigami écoutait ce que disait Mitsune, malgré le fait qu'il trouvait qu'elle parlait beaucoup ... beaucoup trop à son goût !

Le choix était simple pour Renji : soit il suivait la militaire psychopate en comptant sur ses armes pour espérer aller le plus loin possible dans le jeu; soit il complotait avec la médecin pour éliminer Mizuki. Même si la réflexion le poussait à privilégier une des deux solutions, une chose acheva de le convaincre. En effet, Mitsune s'adressa à Mizuki depuis l'épaule de Renji :

« Hoy, Ayame-san ? Qu'est-ce que je fais si j'ai faim ? »

Les paroles qu'elle avait prononcées n'avaient pas joué dans la décision de Renji mais c'était plutôt la manière dont elle s'était exprimée. En effet, son visage se trouvait très près de l'oreille de Renji et elle lui avait explosé un tympan ! C'était décidé : il aurait beaucoup de mal à rester seul pendant tout le reste du jeu avec Mitsune. Il s'adressa à la jeune humaine :

«-Euh, tu sais, pour l'instant elle peut toujours nous être utile. Il vaut mieux rester avec elle.»

Sur ce, portant toujours Mitsune sur son épaule, il se mit à courir pour rattraper Mizuki. Le poids de Mitsune le génait mais il n'allait quand même pas l'abandoner en plein milieu de l'île. Il apperçut alors Mizuki, quelques mètres en avant, avançant sans se soucier de ses 2 camarades. Renji s'adressa alors à la mlitaire pour qu'elle ralentisse l'allure :

«-Hé ho ! Attend-nous ! Ralentis un peu ! Ne me .... euh, ne nous laisse pas tomber ! »